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- Usages du numérique en histoire des sciences. Retours d’expériences et essai de prospective
A l’occasion du lancement du projet “ARCHIFLAMM : Une popularité astronomique – Les archives Camille Flammarion, entre sciences et lettres” avec la construction d’un site EMAN, une conférence de lancement se tiendra les 12 et 13 février 2025 consacrée aux “Usages du numérique en histoire des sciences. Retours d’expériences et essai de prospective”. Ces journées seront consacrées à la réflexion critique sur l’heuristique, les avantages et les risques d’un projet d’édition numérique de larges corpus scientifiques. Elles visent donc à recueillir ces retours d’expérience et à engager des réflexions prospectives qui permettront d’être immédiatement utiles à notre projet, ainsi qu’à d’autres du même type.
Cela se passera à Paris le 12 février au laboratoire IMJ‐PRG sur le campus Pierre et Marie Curie et le 13 février matin à la Maison de la recherche de la Sorbonne nouvelle. Le 13 février après-midi une visite de l’observatoire Camille Flammarion à Juvisy-sur-Orge est organisée pour les participants. Pour en savoir plus : contact des organisateurs.
Mercredi 12 février
Sorbonne Université ‐ IMJ‐PRG, campus Pierre et Marie Curie,
4 Place Jussieu (salle 413 ‐ couloir 15‐16)
Accueil : 9h
Ouverture David Aubin
9h30‐11h : Présentation du projet, présidence Simon Schaffer
David Aubin (Sorbonne Université IMJ‐PRG, porteur du projet ArchiFlamm) : Enjeux scientifiques du projet ArchiFlamm
Richard Walter (CNRS THALIM, EMAN et coordinateur technique du projet ArchiFlamm) : Construire une bibliothèque numérique sur EMAN avec les archives Camille Flammarion
Discussion 30 mn
Pause 15 mn
11h45‐13h15 : Enjeux épistémologiques de l’édition numérique, présidence
Caroline Callard
Léa Saint‐Raymond (PSL, Directrice de l’Observatoire des humanités numériques) – En cartes et en réseaux : visualiser les relations
Elizabeth Smith (Bibliothèque de l'Université de Cambridge) – Better together:Building a nineteenth century science letters platform
Arnaud Laborderie (Bibliothèque nationale de France) – L’évolution des pratiques de numérisation et de consultation sur Gallica
Discussion 30 mn
DÉJEUNER
14h30‐16h. Éditions de corpus complexes sur EMAN. Table ronde coordonnée par Stéphanie Sauget et Richard Walter
Cécile Formaglio (CNAM, responsable du pôle patrimoine et conservation) – Projet « Famililettres » : questionnements et méthodes d’un projet d’édition numérique d’un vaste corpus de correspondance
Elsa Courant (CNRS Cellf) – Les manuscrits de l’Académie des Jeux floraux de Toulouse : retour d’expérience sur un projet d’édition numérique
Emmylou Haffner (CNRS ITEM) – L’édition numérique de manuscrits scientifiques
Discussion 30 mn
Pause 30 mn
16h30‐17h45 : Retours d’expériences 1. Edition numérique de corpus scientifiques, présidence Agusti Nieto‐Galan
Alexandre Guilbaud (Sorbonne Université, IMJ‐PRG) – L'expérience de l'ENCCRE, Édition Numérique Collaborative et Critique de l'Encyclopédie (1751‐1772) : une édition critique, prototype d’un laboratoire virtuel de recherches sur l'Encyclopédie et les Lumières ?
Martina Schiavon (Université de Lorraine, Archives Henri Poincaré) et Laurent Rollet (Université de Lorraine, Archives Henri Poincaré) – Les procès‐verbaux du Bureau des Longitudes. Un patrimoine numérisé (1795‐1932)
Discussion 30 mn
19h : Diner au Buisson Ardent
Jeudi 13 février
Sorbonne nouvelle Maison de la recherche 3 rue des Irlandais
(salle Athéna)
9h30‐11h : Retours d’expériences 2. Edition numérique de corpus scientifiques, présidence Gregory Delaplace
Anaïs Wion (CNRS, IMAF) – Transcrire et éditer les notes d’un savant polymathe du milieu du 19e siècle : les carnets d’Antoine d’Abbadie en Éthiopie conservés à la BnF
Louisiane Ferlier (Royal Society) – Les papiers Caroline, William and John Herschel
Philippe Rygiel (ENS Lyon) – Trois âges de l’informatique historienne
Discussion 30 mn
Pause : 15 mn
11h15‐12h15 : Discussion générale
DÉJEUNER
14h : Départ pour la visite de l’observatoire Camille Flammarion à Juvisy‐sur‐Orge (retour 18h environ)
Les éditions numériques de corpus d’archives et les techniques qui lui sont associées bouleversent les méthodes de recherche en histoire et en histoire dessciences. Les effets qu’ont sur les pratiques disciplinaires les usages de ces outils (indexation, base de données, bibliothèques numériques, reconnaissance des textes imprimés et manuscrits (OCR & HTR), lexicométrie, cartographie numérique et, de plus en plus, exploitation de l’IA) sont manifestes. Cependant les enjeux des nouveaux problèmes que ces usages font surgir sont tels, qu’ils deviennent eux‐mêmes aujourd’hui des objets de recherche.
Cette nouvelle heuristique impose donc une réflexion critique que le projet ARCHIFLAMM veut reprendre à bras le corps, alors qu’il s’engage dans une entreprise d’édition numérique de grande ampleur. Le projet a pour objectif de préparer l’édition numérique, la mise à disposition en Open access sur la plateforme EMAN et l’exploitation scientifique d’un corpus d’archives qui se compose notamment de la correspondance reçue par Camille Flammarion, des manuscrits de ses ouvrages et de ses enquêtes sur la manifestation de phénomènes spirites. Ce fonds conservé à la bibliothèque de l’Observatoire de Juvisy est resté jusqu’ici pratiquement inexploré. Un second volet du projet s’attachera à analyser les réseaux de l’astronomie populaire : correspondants de Flammarion, membres de la société astronomique de France, cercles spirites, et autres réseaux mondains à dimensions internationales.
Pour accompagner le lancement du projet, nous voulons consacrer les journées des mercredi 12 et jeudi 13 février 2025 à la réflexion critique sur l’heuristique, les avantages et les risques d’un projet d’édition numérique de ce type. Il importe d’en mieux cerner le potentiel, mais aussi de souligner les précautions qu’imposent l’usage de ces outils et les biais qu’ils sont susceptibles d’introduire et qui pourraient menacer la validité de ses conclusions. Dans ce but, nous rassemblons, d’une part, des spécialistes de l’épistémologie du numérique et, d’autre part, des chercheurs ayant porté des projets qui se rapprochent du nôtre, du point de vue des objets – histoire des sciences – ou de la période chronologique.
Ces journées d’études visent donc à recueillir ces retours d’expérience et à engager des réflexions prospectives qui permettront d’être immédiatement utiles à notre projet, ainsi qu’à d’autres du même type.