Fil d'Ariane
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ENS-PSL
45 rue d'Ulm
75005 Paris
France
Comment s’accorder sur un juste équilibre entre technologie et nature ?
L’informatisation de la société, si elle est source de progrès, a aussi un impact considérable sur notre écosystème naturel. Les matières premières requises pour le matériel informatique se raréfient. Les chaînes de production et de distribution du numérique sont polluantes. En outre, l’intensification de l’usage des appareils électroniques engendre un surplus de consommation énergétique.
Néanmoins, l’IA confère des avantages économiques et stratégiques indéniables à ceux qui la maîtrisent. Aussi, la compétition technologique est-elle féroce : la course à la surpuissance des modèles de calcul a le pas sur les méthodes d’évaluation et de contrôle écologique du digital. Toutefois, il demeure l’espoir qu’au-delà des problèmes qu’elle peut poser, l’IA puisse aussi jouer un rôle pour faire face à l’urgence climatique. Aujourd’hui le défi réside dans la mise en œuvre responsable de nos connaissances et de nos techniques au service de la société.
Comment s’accorder sur un juste équilibre entre technologie et nature ?
Nous aurons le plaisir d’accueillir trois intervenants d’horizons complémentaires pour tenter de répondre à cette question : Anne-Laure Ligozat (Maîtresse de conférences HDR en informatique au LISN et à l’ENSIIE, GDS EcoInfo) pour le volet recherche académique, Marc Leobet (Directeur de projet « IA et Transition écologique », Ministère de la transition écologique) pour le volet politiques publiques, et Pierre Arbelet (Tech Lead, Genesis) pour le volet industriel.
La conférence s’adresse à un public large (chercheurs, étudiants, professionnels, grand public) et se veut un lieu d’information, d’échange et de débat collectif sur un sujet qui concerne la société dans son ensemble.
17h-17h40 : Anne Laure Ligozat (LISN, ENSIIE, GDS EcoInfo) : « Comment estimer les impacts environnementaux de l'IA ? »
Résumé : Ces dernières années ont vu l’émergence d’études montrant que les méthodes d’apprentissage profond ont une consommation énergétique qui peut s’avérer très conséquente. En outre, la connaissance de l'ensemble du cycle de vie des équipements numériques utilisés est encore lacunaire, ce qui rend l'évaluation des impacts environnementaux de programmes d'IA complexe à mettre en œuvre. Je présenterai l'état des connaissances et des travaux sur l'empreinte carbone et plus généralement environnementale des programmes d'IA.
17h40-18h20 : Marc Leobet (Ministère de la Transition Ecologique) : « Impact environnemental de l'IA et transition écologique »
Résumé : Depuis quelques années, l'impact environnemental du numérique, et donc de l'IA, est l'objet de beaucoup d'attention et d'encore plus de de discours. L'absence de mesures en amont des modèles proposés est un problème pour la prise de décision aux niveaux national, européen et international. L'intervention sera l'occasion de faire un point sur le sujet du point de vue du ministère de la transition écologique.
18h20-19h : Pierre Arbelet (Genesis) : « Reporting RSE: prédire pour mieux agir »
Résumé : Genesis est une agence de reporting d’impact environnemental pour les entreprises biosourcées : elle met à disposition des entreprises une plateforme pour évaluer, rendre compte et améliorer leur impact environnemental à partir de preuves tangibles fournies par des mesures réelles d’indicateurs de santé des sols. Ces mesures réelles obtenues par prélèvement de sol sur le terrain et analyses en laboratoire constituent un référentiel unique en son genre. Elles sont aussi coûteuses et contraignent un passage à l’échelle rapide. Pour répondre à ce challenge, Genesis développe, en partenariat avec la recherche et sur la base de son référentiel de mesures, des modèles prédictifs pour estimer ces indicateurs.
Thierry Poibeau – LATTICE, CNRS & ENS-PSL – Chaire PR[AI]RIE
Aïda Elamrani – IJN, DEC, CNRS & ENS-PSL – Chargée d’études PR[AI]RIE