Crédit photo : Roosa Oksaharju
Crédit photo : Roosa Oksaharju
ENS-PSL
29 rue d'Ulm
75005 Paris
France
Invitation to an "bodying"[1] of our research practices and our relationships with digital machines. Seminar organized by the Guichet d'Assistance aux Projets Numériques (EUR Translitterae). Free entry and free breakfast.
Après une introduction d’Emile Gayoso qui proposera une petite socio-histoire du séminaire comme format et dispositif d’enseignement, mettant en exergue son rapport au religieux, à l’imprimé et à la sédentarité assise, Raphaël Beau, danseur et performeur, proposera une intervention en 3 temps avec une performance, un atelier et un moment d’échange avec la salle, au cours de laquelle les personnes présentes seront invitées à questionner et éprouver dans leurs corps la place que les machines numériques prennent dans leurs pratiques quotidiennes.
Elle émerge du lieu et du contexte dans lesquels elle s’inscrit. Ce mercredi 8 novembre elle sera une invitation à porter nos attentions sur ce dont est fait l’espace dont nous faisons partie : une salle délimitée des murs un sol et un plafond, au sein de l’établissement dit « Ecole Normale Supérieure », habitée par un ensemble de tables, chaises, ordinateurs et autres objets numériques, nos « corps-esprits » à l’œuvre, et sûrement bien d’autres entités à reconnaître collectivement sur le moment.
Il invite à revisiter nos pratiques de recherche par le mouvement à partir du lieu où nous nous trouvons en ce moment-même. En début d’atelier, chaque participant.e est invité.e à décrire par quelques mots la pratique de recherche dans laquelle iel se reconnaît aujourd’hui. Nous expérimenterons ensuite des manières de revisiter ces pratiques à travers des exercices de mouvements simples, en connexion avec l’environnement présent
Raphaël est artiste performeur. Sa pratique artistique jouer et se mettre en action à partir de ce qui est là est le terrain à partir duquel il fabrique des performances et propose des ateliers où les participant.es peuvent explorer leurs pratiques par le mouvement. Il met en jeu ses performances dans divers contextes avec la volonté de donner la place à une multiplicité de façons d’être présent à un lieu. Ces performances sont sa pratique à l’œuvre, intégrée dans une partition et mise en jeu en présence d’un public. Elles tentent de saisir le caractère unique et éphémère d’être présent collectivement à un lieu à un instant précis.
[1]Le terme d « encorporation » (traduction en français du terme « bodying » proposé par la philosophe canadienne Erin Manning) est emprunté à Emma Bigé dans son ouvrage Mouvementements, Écopolitiques de la danse : « Si les bodyings appellent des mondoiements, c’est que la réalité dynamique du corps-en-train-de-se-faire est de part en part liée au caractère processuel du monde […]. Seul un corps-processus est capable de s’insérer, de percevoir et d’agir dans un monde-en-train-de-se-faire (Bigé 2023, 48)