ENS-PSL
29 rue d'Ulm
75005 Paris
France
Séance du séminaire "Les liens qui font les humanités numériques", en présence de Maxime Durocher (Maître de conférences – Archéologie et histoire de l’art des mondes de l’Islam), Vincent Thérouin (doctorant SU – UMR 8167). Entrée libre et petit-déjeuner offert.
Le mercredi 13 décembre prochain, le séminaire Les liens qui font les humanités numériques accueillera une présentation à deux voix du projet CallFront, consacré à l’étude des styles calligraphiques en caractères arabes, nés dans la péninsule Ibérique, le Maghreb, l’Afrique subsaharienne, l’Anatolie, les Balkans, l’Inde, l’Asie du Sud-Est et la Chine.
Voici un extrait de la description du projet que l’on trouve en version intégrale sur son carnet Hypothèses :
“Durant les périodes médiévale et moderne, l’usage de la calligraphie en caractères arabes s’est étendu à toutes les langues transcrites dans l’alphabet arabe et ses variantes, donnant naissance à une multitude de styles sur des supports extrêmement variés.
Dans les territoires éloignés du berceau historique de la civilisation islamique où ont été établies les règles de la calligraphie en caractères arabes dite classique, les développements de la calligraphie se distinguent du canon et semblent suivre des règles différentes. Ces régions sont dénommées « frontières » du monde islamique, tant pour souligner cette distance géographique par rapport au centre historique, que leurs rapports intenses avec d’autres communautés culturelles et linguistiques, ainsi que d’autres systèmes d’écritures.
Pour documenter et comprendre la fabrication et l’usage de la calligraphie en caractères arabes dans l’ensemble de ces régions, sur un temps long, le projet Calligraphies en caractères arabes dans les zones frontières du monde islamique (CallFront) réunit des spécialistes issus de différentes disciplines (histoire, histoire de l’art, codicologie, anthropologie, paléographie, épigraphie et archéologie) dont les travaux portent sur ces écritures.
CallFront s’appuira sur un corpus numérique partagé par l’ensemble des membres du consortium, avant une mise en ligne à destination du public en 2025. Développé grâce au système de gestion de contenu open-source Omeka-S, ce corpus est hébergé par la TGIR Huma-Num. Il s’appuie sur les résultats de la phase exploratoire du projet (2020-2022) qui a permis d’établir des protocoles de description à la base d’une ontologie de la calligraphie en caractères arabes.”
(Source : https://callfront.hypotheses.org/le-projet)