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Henry Lerolle (1848-1929) est un peintre et un collectionneur, ami, entre autres, de Degas, Renoir, Puvis de Chavannes, Carrière ou Maurice Denis qu’il recevait dans son salon de l’avenue Duquesne à Paris. Des membres de la Société des Amis d’Henry Lerolle s'associent à l'Observatoire des humanités numériques pour fournir, en ligne, le catalogue raisonné de son oeuvre et de sa collection.
Il y a un peu plus d’une dizaine d’années, quelques-uns des descendants du peintre et décorateur Henry Lerolle (1848-1929) et leurs amis, ont décidé de créer la « Société des Amis d’Henry Lerolle », afin de raviver le souvenir de cet artiste de formation classique, célèbre en son temps, qui sut entretenir aussi de cordiaux rapports avec les impressionnistes puis les postimpressionnistes, et qui fut largement collectionné en France et aux Etats-Unis. D’autres aspects de sa personnalité doivent encore participer à son souvenir. Il fut, en particulier, impliqué dans la vie musicale de son temps et fut un collectionneur passionné et d’une grande sûreté de goût puisque les œuvres qu’il posséda se trouvent aujourd’hui dans les plus grands musées du monde : Degas à Orsay, Gauguin au musée Getty de Los Angeles ou Manet et Renoir au Metropolitan Museum of Art de New York, possède aussi le chef-d’œuvre de Lerolle, La Répétition à l’orgue.
Afin de répondre aux buts qu’elle s’était fixée la Société a commencé par publier un ouvrage, en décembre 2022 (Willaupuis (Belgique), éditions Wapica asbl), sous la direction d’Aggy Lerolle avec la collaboration de Geneviève Lacambre et de Nicolas Sainte Fare Garnot.
A la suite de cette publication fort bien reçue, le conseil d’administration de l’Association a décidé de lancer conjointement deux projets.
Le premier est une exposition réunissant un ensemble représentatif de sa production artistique, tout au long de sa vie et montrant la diversité des sujets qu’il aborda. Afin de présenter l’homme et l’artiste dans son temps, d’autres artistes seront aussi exposés parmi lesquels des peintres (Albert Besnard, Eugène Carrière, Edgar Degas, Maurice Denis, Paul Gauguin, Auguste Renoir, …), des sculpteurs (Camille Claudel, Aristide Maillol, Auguste Rodin, …), des musiciens (Ernest Chausson, son beau-frère, Claude Debussy, Erik Satie, …) et des écrivains (André Gide, Pierre Louÿs, Stéphane Mallarmé, …), qui, tous, fréquentèrent les jeudis du salon renommé de Lerolle, au 20, avenue Duquesne, à Paris. Cette manifestation devrait avoir lieu en 2029.
Second projet envisagé : au moment où Henry Lerolle sera ainsi présenté à un large public, un groupe de membres de l’association (Aggy Lerolle, Dominique Lobstein, Nicolas Sainte Fare Garnot et Nicole Tamburini) s’est attelé à la tâche de fournir, en ligne, le catalogue raisonné de son œuvre et de sa collection. Pour ce faire, il a recouru à l’aide de Léa Saint-Raymond, directrice de l’Observatoire des Humanités numériques de l’ENS-PSL et de Maxime-Georges Métraux de l’Université de Paris IV-Sorbonne qui ont accepté d’apporter leur regard expert à la création de la grille de saisie des informations et aux aspects plus techniques de la constitution d’une base de données.
La participation de chercheurs et d'étudiants au travail de réunion des informations est fondamentale pour contribuer à la recherche de données qui seront saisies dans le catalogue raisonné. Il est, en effet, nécessaire d’abonder, en premier lieu, la source principale d’un catalogue : la liste des œuvres. En l’absence d’un liber veritatis, il va s’agir de dépouiller, en priorité, les catalogues de vente français et étrangers à partir de 1895, date à laquelle Hippolyte Mireur (Dictionnaire des ventes d'art faites en France et à l'étranger pendant les XVIIIème et XIXème siècles. Tome 4 : I-L, Paris, Maison d’éditions d’œuvres artistiques, 1911, p. 305) répertorie la première vente d’une œuvre de Lerolle. Il s’agissait alors de la dispersion, à New York, de la collection d’un certain M. Reichar qui possédait trois de ses œuvres : La Pleine Lune ; Une matinée ; Le Semeur, une des premières apparitions de ce titre qui sera souvent repris par le peintre. De la même manière, une recension des expositions dans lesquelles ont été présentées des œuvres de Lerolle doit être effectuée et intégrée au corpus.
Ces recherches de base pourront être jumelée avec une recherche plus spécifique puisque, par exemple, dans les ventes répertoriées par Mireur, on trouve des références au peintre de vues parisiennes Stanislas Lépine qui posséda de Lerolle, une Vue de Paris, les Invalides ou à l’artiste impressionniste Alfred Sisley qui posséda un Paysage de neige de Lerolle, embryon d’un travail sur les peintres collectionneurs de leurs confrères.