Édition électronique de la correspondance de Baudelaire

Par
Florelle Isal (Chercheuse/ CNRS)
, modifié le
17 juillet 2021
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baudelaire
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En chantier depuis 2018 sur la plate-forme e-Man, cette édition donnera le texte et le fac-similé des manuscrits d’environ 1 550 lettres que Baudelaire a envoyées à divers destinataires, entre janvier 1832 et mars 1866, et des 211 lettres adressées à Baudelaire qui sont aujourd’hui connues. En juin 2021, nous avons mis en ligne un échantillon de lettres couvrant la période 1848-1852.

Notre projet se fonde sur trois éditions qui ont fait date dans les études baudelairiennes : la Correspondance générale, établie par Jacques Crépet aux éditions Louis Conard et parue en six volumes entre 1947 et 1953 ; les deux tomes de la Correspondance de Baudelaire, publiés par Claude Pichois, avec la collaboration de Jean Ziegler, dans la Bibliothèque de la Pléiade, en 1973, et dont un nouveau tirage du premier tome a paru en 1993 (avec un « Supplément » de 25 lettres et reçus), et un nouveau tirage du second tome, en 1999 ; les Lettres à Charles Baudelaire, publiées par Claude et Vincenette Pichois en 1973 aux Éditions de la Baconnière, à Neuchâtel. Plus récemment, deux ouvrages sont venus enrichir et corriger ces éditions : les Nouvelles lettres (Fayard, 2000), où Claude Pichois donne le texte de 75 lettres et documents inédits de Baudelaire ; les Lettres à sa mère (Manucius, 2017), établies par Catherine Delons, recueillant les 350 lettres de Baudelaire à Mme Aupick. En outre, depuis quinze ans, d’autres lettres auparavant inconnues de Baudelaire ont fait l’objet de présentations ponctuelles, en particulier dans L’Année Baudelaire. D’autres encore restent inédites.

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Lettre autographe signée "Ch. Baudelaire", datée "mardi 18 mars 1856"
Lettre autographe signée "Ch. Baudelaire", datée "mardi 18 mars 1856"

En rassemblant ces documents, nous souhaitons fournir une édition de la correspondance de Baudelaire dont le texte serait le plus possible fidèle aux manuscrits, qui seront reproduits en regard lorsque c’est possible. Dans le sillage de la tradition baudelairienne, notre édition numérique se propose de relever le défi lancé en 2000 par Claude Pichois, qui regrettait le « destin des correspondances », vouées à « rester à tout jamais inachevées ». Destinée à accueillir les nouveaux documents qui apparaissent régulièrement dans les ventes publiques, son ambition est de promouvoir l’inachèvement ouvert et perfectible de l’édition électronique et de contribuer à une meilleure connaissance des écrits et de la vie de Baudelaire.

Responsable du projet

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Communication

Séminaire "L'épistolaire à l'ère du numérique", 15 janvier 2021