"Du corpus de recherche au projet numérique" : ouverture des inscriptions

Le projet Archives normaliennes

L’histoire se construit sur la base de manuscrits, d’archives et d’artefacts, l’histoire des disciplines scientifiques, entendues au sens large (incluant les humanités et les sciences sociales) ne faisant pas exception à la règle. Parce qu’elle a depuis longtemps commencé à conserver des archives, l’ENS-PSL joue donc un rôle dans la manière dont sa propre histoire peut être écrite dès aujourd’hui et dont elle le sera demain en fonction de ses choix de conservation, de classement et d’exploitation de ses propres archives. Mais elle peut ambitionner aussi, en attirant l’attention sur les archives normaliennes de montrer que son histoire n’est pas seulement celle d’une institution mais de toutes les femmes et de tous les hommes qui y ont été formé et/ou qui y ont mené leurs recherches et/ou enseigné.

L’ENS-PSL a une longue tradition de conservation d’une partie de ces archives mais avec des lieux de conservation très dispersés au sein de ses bibliothèques et laboratoires. Certains départements conservent aussi des archives, voire des instruments scientifiques d’intérêt historique, dont ils soulignent le caractère invisible et les difficultés de conservation, même si certains de ces fonds textuels et matériels ont fait l’objet d’inventaires effectués par des archivistes professionnels. D’autre part, le Caphés conserve aussi des archives qui relèvent de l’histoire des sciences sans lien avec l’école ou ses anciens élèves. A l’inverse, de très nombreux fonds d’archives de normaliennes et normaliens ne sont pas conservés à l’ENS. Repérer et contribuer à étudier les archives normaliennes est donc un projet qui fait sens pour l’histoire de l’école et de sa place dans la société mais qui ne recoupe pas exactement les missions du Caphés.

L’idée du projet Archives normaliennes serait donc :

• de réfléchir collectivement à la meilleure manière de coordonner les actions des différents acteurs impliqués dans la gestion des archives et les projets d’humanités numériques les concernant, de rendre visible ces projets. Il s’agirait donc de construire un conseil scientifique rassemblant les acteurs intéressés par la question des archives normaliennes.
• de relancer des projets d’exploitation scientifique de ces archives, projets qui seraient, lorsqu’ils relèvent des humanités numériques, hébergés sur un site et, lorsqu’ils relèvent de publication papier, inventoriés sur un site.
• de cartographier sur un site internet d’une manière organisée et lisible, les sites physiques et numériques où sont conservées ou diffusées des archives relatives à l’histoire de l’école et de ses anciens élèves, c’est-à-dire en dépassant la logique des sites internet propres à chaque service et la présentation de leurs ressources fonds par fonds.

Le cours adossé au projet

De la même façon que le cours « Du corpus de recherche au projet numérique : une initiation par l’exemple » a permis de bâtir et de développer le projet Digital Viau, les séances de ce second semestre seront l’occasion de poser les premières pierres au projet Archives normaliennes. Le cours sera l’occasion de travailler sur ces archives, à travers un ou plusieurs fonds de l’ENS, et mener des recherches complémentaires de sources pertinentes en dehors de l’ENS.

Le cours ayant une dimension d’atelier, on définira avec les étudiants une question qui pourrait être abordée à partir des archives normaliennes conservées à l’ENS (en particulier au CAPHES ou à la bibliothèque) ou bien aux Archives nationales et faire l’objet d’un traitement mobilisant des outils numériques . Ces archives permettent d’éclairer une partie de l’histoire de l’enseignement et de la recherche moins connue qu’on ne pourrait l’imaginer. Elles peuvent aussi être mobilisées pour étudier le parcours ou les méthodes de travail d’un chercheur ou d’une chercheuse dont les archives ont été conservées.

Faisant intervenir des chercheuses et chercheurs de différents départements et laboratoires, ainsi que des personnels des Bibliothèques, les séances allieront le travail de recherche et de constitution du corpus à l’apprentissage des outils permettant leur valorisation numérique : le CMS Omeka, le constructeur de base de données Heurist, des outils d’éditorialisation en ligne, et le service d’entrepôt Nakala d’Huma-Num qui permet de publier des archives en ligne.

Informations pratiques

• Les séances ont lieu le lundi de 17h à 19h, par quinzaine, au second semestre, dans la salle de conférences du centre de Sciences des Données (45 rue d’Ulm, escalier B ou C, 3^e étage).
• Inscription : lea.saint-raymond@ens.psl.eu
• Cours validable dans le cadre du diplôme de l’ENS : 6 ECTS
• Première séance le lundi 13 février, avec une initiation à Omeka.